Madame Véronique Picqueray nous a fait parvenir par l’intermédiaire de Bernard de magnifiques images des horloges solaires Bollée situées dans la ville du Mans.
Pour saisir le fonctionnement de ces horloges, il est nécessaire de bien comprendre quelques éléments fondamentaux d’astronomie de position.
La mesure du temps.
Dire que l’on lit le temps solaire sur un cadran solaire est un abus de langage. Un cadran solaire permet en réalité de mesurer un angle : l’angle de rotation apparent du Soleil sur sa trajectoire. Depuis l’Antiquité on sait que cet angle ne croît pas au cours d’une journée de façon constante : le Soleil ne se déplace pas toujours de 15° en une heure, mais tantôt un peu plus, tantôt un peu moins. Ainsi, le jour solaire vrai, qui est en un lieu l’intervalle qui sépare deux culminations successives du centre du Soleil au méridien de ce lieu, n’est pas constant. C’est ce que nous pouvons observer dans le tableau ci-dessous :

Les hommes se sont servi du temps solaire vrai pendant des siècles, tant qu’un besoin de précision n’a pas été trop impérieux. Mais le jour solaire est une mauvaise unité de temps, une horloge réglée sur le Soleil paraîtrait déréglée au bout de peu de temps.
On a donc été conduit à rechercher une unité de temps qui soit constante et qui ne s’écarte pas trop du jour solaire vrai, c’est le temps solaire moyen qui revient au méridien après 24h00mn00s. Ce solaire moyen se déplace donc de façon uniforme sur l’équateur céleste et parcourt les 360° en 24h.
L’équation du temps est la différence entre le temps solaire moyen et le temps solaire vrai.

On peut aussi la trouver sous forme d’analemme.

Le cadran solaire équatorial armillaire.
Le cadran solaire armillaire est une variante du cadran équatorial classique, en effet en modifiant une sphère armillaire, on peut la transformer en cadran solaire équatorial. Au lieu de lire l’heure solaire sur un plan incliné, on utilise un arc de cercle sur lequel se projette l’ombre d’un style. L’arc de cercle est divisé en secteur de 15° (ou sous-multiples pour davantage de précision).

On l’a vu, l’heure lue est celle du Soleil, imaginons que nous voulions lire l’heure légale. Comment procéder ?
On peut imaginer un dispositif mécanique ( Bernard nous trouverait sûrement la solution) permettant de faire pivoter l’arc autour du style de sorte qu’il indique l’heure de la montre, on obtient ainsi l’heure légale. C’est le principe de fonctionnement de horloges solaires Bollée.
L’équation du temps changeant chaque jour, un réglage périodique de l’horloge est nécessaire.
article très intéressant, vivement la deuxième partie